Cadre de confiance

Il fait partie de notre identité comme un ensemble de repères dans nos échanges et non comme des injonctions.

QUELS SONT LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS DE NOTRE CADRE DE CONFIANCE ?

La souveraineté individuelle

Pour la mettre en œuvre, le groupe s’appuie notamment sur : le fait que chacun.e est responsable de sa parole, de ses actes, de ses émotions, de la satisfaction de ses besoins et s’exprime, se tait, clarifie, agit avec transparence et conscience. Chacun.e est libre de participer en fonction de ses possibilités.

Concrètement : éviter les suppositions et les incompréhensions.

Le respect de soi et des autres

Pour la mettre en œuvre, le groupe s’appuie notamment sur : le postulat que chacun.e fait de son mieux pour lui-même/elle-même et le collectif. Eviter la culpabilité et la culpabilisation qui sont des freins. Chacun.e évolue, comprend, s’extériorise en fonction de sa singularité, de ses limites et de ses avis, c’est ce qui crée la valeur ajoutée dans l’esprit coopératif. Chacun.e cherche à tisser des relations harmonieuses et émancipatrices.

Concrètement : expression de chacun.e sans couper la parole, aucune question n’est « idiote », empathie en « tentant de se mettre sur la colline de l’autre » (Expression de Issâ Padovani).

L’écoute de soi et des autres

Pour la mettre en œuvre le groupe s’appuie notamment sur : la prise en compte de ses différentes parts intérieures, de ses ressentis et ses besoins tout en créant un espace intérieur pour s’ouvrir à ce que disent les autres, un effort de non-jugement pour écouter ce qui va bien et les difficultés, le respect des silences choisis et la facilitation de toute expression.

Concrètement : le bâton de parole ou équivalent, le « je prends, je laisse », les animimes, l’image de « j’ai 2 oreilles et une bouche pour écouter 2 fois plus que je ne parle », …

La qualité de l’expression

Pour la mettre en œuvre, le groupe s’appuie notamment sur : parler en « Je », éviter autant que possible le « Tu qui tue », favoriser l’expression des constats – ressentis – besoins – demandes (OSBD), veiller à parler des personnes absentes comme si elles étaient présentes, communiquer clairement avec authenticité et sincérité.

Nous avons aussi une attention à la concision, pas de répétition, le « parler en plus-value », la contribution positive et constructive, pouvoir exprimer un désaccord sans émettre de critique, éviter les accusations.

La bienveillance partagée

Pour la mettre en œuvre le groupe s’appuie notamment sur : la co-veillance, la vie de groupe qui dépend de la responsabilité et de la participation de chacun.e, une attention mutuelle à respecter ce qui a été décidé ensemble, la créativité pour émettre des propositions et des objections raisonnables.

Concrètement : droit à l’erreur, entraide, coopération, solidarité, vigilance partagée aux attaques du cadre.
Chaque membre du groupe en est garant, acteur, peut s’y référer et demander aux autres de s’y référer.

Pour identifier ces cinq piliers, nous nous sommes inspiré.e.s :

  • des 5 pouvoirs de la coopération
  • de la CNV ( Alter Ego, Activer son pouvoir d’écoute et Les 4 étapes de la communication non violente)
  • des Accords Toltèques ( Les 5 accords toltèques au quotidien, Laurence Aubourg)
  • du bonhomme OSBD
  • de nos formations et de nos expériences

POURQUOI AVONS-NOUS RÉDIGÉ NOTRE CADRE DE CONFIANCE ?

Parce que nous voulons que nos valeurs vivent avec le temps et que clarifier le cadre de nos relations en est un des facteurs importants.

Il s’agit de propositions pour que nous nous sentions en confiance et en sécurité dans nos rencontres quotidiennes et/ou formelles.

Les membres du groupe aideront les nouveaux à s’approprier ce cadre notamment en l’expliquant et en l’expérimentant.

Il est rédigé pour être partagé entre nous comme élément fondateur de notre groupe et accessible à l’extérieur du groupe.

COMMENT AVONS-NOUS RÉDIGÉ CE CADRE DE CONFIANCE ?

Chacun.e d’entre nous a exprimé ce qui est essentiel pour elle, pour lui, pour se sentir en confiance. La présente synthèse est le fruit de ces réflexions et sera complétée au fil du temps et des besoins exprimés puis validée en réunion de groupe.

COMMENT DÉFINISSONS-NOUS NOTRE CADRE DE CONFIANCE ?

Il propose des règles du jeu pour communiquer avec le plus d’authenticité possible afin de développer la confiance entre nous et le sentiment de sécurité.

Je me sens en sécurité quand je suis en confiance et réciproquement. Je peux le dire quand ce n’est pas le cas.

Ce cadre se tisse à la fois par l’expression de nos besoins et à travers ce que nous apprennent nos relations.

A QUOI SERT CE CADRE DE CONFIANCE ?

Le rédiger, permet de sortir de l’implicite tout en laissant au maximum la part du naturel et de la joie dans les relations.

Il permet à chacun.e de s’exprimer (gestes, paroles, actes), de donner corps à ses idées, ses ressentis tout en respectant les autres. Il clarifie la part de responsabilité et de liberté les un.e.s vis à vis des autres. Notre responsabilité relationnelle est individuelle et partagée.

Il fait la qualité, la cohésion et la durée de vie du groupe. Il nous aide à ne jamais perdre de vue notre objectif commun et notre raison d’être.

Il permet de créer une culture partagée pour favoriser l’harmonie, l’humanité et l’efficacité du groupe.

Il nous aide aussi à co-construire notre projet y compris dans la recherche d’outils et de méthodes.

Il est défini collectivement et nous permet de nous situer les un.e.s par rapport aux autres. Plus le cadre est co-construit, précis sans être rigide, plus les relations à l’intérieur de ce cadre sont souples et créatives. Il peut servir de référence, notamment, quand il y a des problèmes interpersonnels.